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日本は、中東の嵐に捉えられた― ル・モンド紙 2月3日付
イル・サンジェルマンの散歩道 February.05.2015
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2015年2月3日付
「イスラム国」による日本人人質の殺害は、安倍晋三の外交政策についての論争を引き起こす
中東の紛争は、日本にとって長い間「対岸の火事」のように遠い出来事であった。二人の日本人人質、湯川春菜に続いて1月31日の後藤健二の斬首刑は、もはやこの地理的・政治的に安全な距離を許さない。
この殺人をおこなったイスラム集団は、安倍首相の「『イスラム国』に対する闘いへの資金援助」を非難し、「どこにいても日本人を殺害する」と断言した。安倍首相は日曜日、意志の固さを表しながら、「日本は国際社会と協力し、テロリストに彼らの行為の代償を払わせる」と表明した。
もし世論の一部が、ショックの下で首相のタカ派的な姿勢を支持するとしても、遠い国の紛争に国を引きずり込み、かつ人質を解放できなかったと、首相を非難する声も上がる。
これまでは比較的イスラムのテロリストに大目に見られていたが、これからは日本は第一線にたたされる。2013年1月に、In Amenasの製油所での人質事件のときは、10名の在外邦人が殺害された。しかし彼らは直接の標的ではなかった。今度の事件は、もはや不幸な運命によるものではなかった。日本人がテロリストの標的になったのである。日本人の平和的イメージは、もはや彼らを守らない。
この二度にわたる殺害は、日本の中東政策の結果であり、そして日本の政治状況のけっかである。日本は、今までアメリカ合衆国および欧州連合の外交と控えめながら距離をとり、慎重な政策を示していた地域におけるとるべき立場を明確にしなければならない。
内政からみるとこの事件は、日本が国際的な舞台に乗り出すために、平和憲法の改定に前向きな、安倍首相の支持者たちが共有する世論の極をつくりだし、また首相が説く「平和への積極的貢献」が国の安全を危うくするという世論も起こってくる。
直接行動主義の外交
この重要な論争に、首相の政治感覚についての状況的な論点が付け加わる。11月いらい二人の人質の救出のための交渉がおこなわれていた時に、1月17日にカイロにおいて、「『イスラム国家』と戦っている国」への200億ドルの人道支援を発表することが政治的に適切であったのか?
3日後に、「イスラム国」は二人の処刑を脅迫してきた。日刊紙「日本経済新聞」は、2011年の福島原発事故による原発の停止以降、日本がますます中東の石油に依存している時に、「先を見通せない政治」について自問している。
2012年に政権復帰して以来、安倍晋三は先例のない直接行動主義の外交を明らかにし、防衛予算を増額したところである。二人の人質の殺害は、この強国への野心と、それを実現させる能力の非力さがもたらすリスクを日本人に想起させる。良き指導者であるアメリカ−テロリストとの一切の交渉を拒否する−の重圧により外交戦術の幅が狭くなる。そして危機管理の未熟さは状況をより難しくし、今度はヨルダンが関わり、アンマンに収監中のサジダ・リシャウィ死刑囚と後藤健二および「イスラム国」によって拘束さえたヨルダンのパイロットの交換要求となった。
1970年代はじめの石油危機いらい、日本は石油供給を確保するため、植民地の過去がない中東において慎重な政策をとった。そしてすべての国と一貫した関係を維持する数少ない国の一つであった。日本は1979年のホメイニ革命の後も、アメリカの圧力を無視してイランに取り入った。イラク進攻の支持、そして平和維持作戦への自衛隊は、この慎重な外交に打撃を与えた。2003年、二人の日本外交官が虐殺された。翌年イラクで、ザルカーウィー運動によって斬首された。そして他の三人が拘束され、開放された(身代金が払われたかは不明である)。
テロリスト集団にとっては、日本は「イスラム国」と戦う「十字軍」に参加した。すなわち西欧連合が軍事行動を主導し、日本は人道的・経済的援助を引き受ける。目標としては、エジプトやヨルダンといった国の安定化へ向けての援助で貢献しながら、中東の状況の分極化を避け、日本の軍事力の増強するという安倍晋三の野心で人質拘束を撃破するしかないと日本は主張する。
フィリップ・ポンス
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Le Monde MARDI 3 FÉVRIER 2015
Le Japon pris dans la tourmente du Moyen-Orient
L'assassinat du second otage nippon par l'EI, samedi, relance le débat sur la politique étrangère de Shinzo Abe
TOKYO - correspondant
Les conflits au Moyen-Orient ont longtemps été perçus au Japon comme « un feu de l'autre côté de la rivière « . La décapitation de deux otages japonais, Haruna Yukawa puis, samedi 31 janvier, Kenji Goto, ne permet plus cette rassurante distance géographique et politique.
Le groupe islamiste responsable de ces meurtres a accusé le premier ministre Shinzo Abe de «financer le combat contre l'Etat islamique » et a promis « un carnage
des Japonais où qu'ils se trouvent ». Affichant la fermeté, celui-ci a déclaré dimanche que « le Japon collaborerait avec la communauté internationale pourfaire payer le prix de leurs actes aux terroristes ».
Si une partie de l'opinion, sous le choc, soutient la ligne dure du premier ministre, des voix s'élèvent aussi pour critiquer celui-ci d'avoir entraîné le pays dans un
conflit Iointain et de ne pas avoir su saüverles otages.
Relativement épargné par le terrorisme islamiste, le Japon se trouve désormais en première ligne. Dix de ses ressortissants avaient été tués lors de la prise d'otages à la raffinerie algérienne d'In Amenas, en janvier 2013, mais ils n'étaient pas directement visés. Cette fois, il ne s'agit plus d'un funeste destin :.les Japonais
sont devenus la cible des terroristes. Leur image pacifiste ne les protège plus.
Ce double meurtre aura des conséquences sur la diplomatie japonaise au Moyen-Orientet sur la situation politique dans l'Archipel. Le Japon va devoir préciser sa position dans une région du monde où il a mené jusqu'à présent une diplomatie prudente, discrètement démarquée de celles des Etats-Unis et de l'Union
Européenne.
Sur le plan interne, ce drame va polariser l'opinion publique partagée entre les partisans de Shinzo Abe, favorable à une révision de la Constitution pacifiste
afin de permettre au Japon d'intervenir sur des théâtres extérieurs, et ceux qui estiment que la « contribution proactive à la paix» qu'il prône met en danger
la sécurité nationale.
Activisme diplomatique
A ce débat de fond s'en ajoute un autre, circonstanciel, sur le sens politique du premier ministre. Alors que des négociations étaient en cours depuis novembre pour sauver les deux otages, était-il politiquement judicieux d'annoncer au Caire le 17 janvier une aide humanitaire de 200 millions de dollars (177 millions d'euros) aux
« pays combattant l'Etat islamique » ?
Trois jours plus tard, celui-ci menaçait de les exécuter. Le quotidien des milieux d'affaires Nihon Keizai s'interroge, pour sa part, sur une « politique à courte vue »,
alors que le Japon dépend encore plus des hydrocarbures du Moyen-Orient depuis l'arrêt des centrales nucléaires à la suite de la catastrophe de Fukushima, en 2011.
Depuis son arrivée au pouvoir, en 2012, Shinzo Abe a fait preuve d'un activisme diplomatique sans précédent et il vient d'augmenter le budget de la défense. Le
meurtre des deux otages a rappelé aux Japonais les risques qu'impliquent cette ambition de puissance et la faiblesse des moyens dont dispose Tokyo pour
la mettre en oeuvre : marge de manoeuvre diplomatique réduite en raison du poids du mentor américain − qui refuse toute négociation avec les terroristes − et
inexpérience de gestion de situation de crise, rendue encore plus complexe cette fois du fait de l'implication de la Jordanie, en raison de la demande d'échange de la djihadiste Sajida Al-Rishaoui, emprisonnée à Amman, contre Kenji Goto et un pi-
lote jordanien capturé par l'Etat islamique.
Depuis les crises pétrolières du début des années 1970, le Japon a mené une politique mesurée au Moyen-Orient, où il n'a aucun passé colonial, afin d'assurer ses approvisionnements en pétrole. Il était l'un des rares pays à entretenir des relations suivies avec les acteurs de tous bords. Tokyo avait ainsi courtisé l'Iran après la révolution khomeyniste en 1979 en dépit des pressions américaines.
Son soutien à l'invasion de l'Irak et la participation de ses « forces d'autodéfense », l'armée nippone, aux opérations de maintien de la paix avaient entamé cette diplomatie de la prudence. Deux diplomates japonais furent assassinés en, 2003. L'année suivante, toujours en Irak, un Japonais fut décapité par le mouvement
d'Abou Moussab AI-Zarkaoui, et trois autres capturés puis libérés (sans que l'on sache si une rançon avait été versée).
Pour les groupes terroristes, le Japon a rejoint la « croisade » con, tre l'Etat islamique : les alliés occidentaux mènent des actions militaires et il se charge de l'aide humanitaire et économique. Tokyo affirme n'avoir pour objectif que
d'éviter une polarisation de la si' tuation au Proche-Orient en contribuant par son assistance à la stabilisation de pays comme l'Egypte et.la:Jordanie et dissocie
la prise d'otages de l'ambition de Shinzo Abe de renforcer les capacités militaires du Japon.
PHILIPPE PONS
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