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イル・サンジェルマンの散歩道
ル・モンド 機会の平等、表現、原理、法律
2009. 10. 01 05:03:48
ル・モンド紙の古い記事を探していたら、機会の平等について書いてあるものを見つけました。途中から内容が少しシンドクなるんですが(汗)、機会の平等について議論して、法律をつくって大臣まで任命するんですから、さすが共和国フランスです。
Egalité des chances, une expression, un principe et une loi
LEMONDE.FR : Article publié le 01.12.06
E'égalité des chances... Mots qui circulent d'un gouvernement à l'autre, qui passent d'une école à l'autre, tel le titre d'une récitation apprise par cœur par l'ensemble des acteurs scolaires. Mais de quoi s'agit-il au juste ?
【機会の平等、表現、原理、法律】
2006年12月1日付
機会の平等・・・ この言葉は政府から他へ、学校から他へ伝わり、学校関係者が覚える朗読のタイトルのようでもある。
しかしいったいそれは何をさすのだろうか?
機会の平等、それは表現である。この言葉がはじめて現れたのは、1986年2月7日に当時教育の担当大臣だった Jean-Pierre Chevènement がおこなった演説の中である。それから後継者は皆、決まり文句のようにこの言葉を口にする。すなわち学校はすべての生徒に、機会の平等を保証しなければならない。
機会の均等、それは原理でもある。義務であり、無償である共和国の学校は、市民のあいだに平等を保証しなければならない。フランスは、社会学者 François Dubet が喚起するように、法の観念に結び付けられている。
共和主義的そして反特権階級の伝統は、この原理の上に基礎を置く。この原理にしたがって公正かつ許容できる不平等を生み出す唯一の方法は、許容できる社会のヒエラルキーを取り除くことを可能にする公正な競争を形成することであり、こうして過去の遺物と結びついているヒエラルキーに反対することである。
共和国を打ち立てた先達にとっては、学校とは、子どもに価値と原理を伝え、市民として育成していく力量をもつことによって、教会に取って代わるものであった。
学校、それは共和国である。共和国、それは学校である。
そして1960年代に転換期が訪れた。それまでは、教育のシステムは共和制の国の要請に応えるものであった。
教育のモデルは、知に近づこうとする者すべてに、知識を再分配し遂げることであった。
その後フランスは、そのトーンを変えた。すべての生徒は、金持ちであろうが貧乏人であろうが、同じ学校に行った。
この新たなシステムにおける機会の平等の規則は、かばんの中に元帥杖*を入れているすべての生徒が、成功する能力を持つことを望むことである。
競争は民主化され、学校は大衆化し、同時にシステムはもはや不平等を生み出す源泉である固有の矛盾を乗り越えることができなくなった。いく人かから、たとえば社会学者のPierre BourdieuやJean-Claude Passeron といった人たちから、学校が社会的不平等を繰り返し生み出すことしかやらなくなったことを示そうと声をあげた。
かれらにとっては、学校のシステムは「社会的保守主義と政治とのよき同盟」(Les Héritier)によってできている。
*出世できる魔法の杖
40年たって、社会的不平等の要因となる経済の急速な変化にともなって、フランスにおける社会的不平等はますます増大した。
改革につぐ改革で、社会システムは常に流行性感冒にかかっているような制度になっている。共和制タイプのエンジンがあまりにもフル回転するので常に加熱状態にあり、それゆえ外圧と向き合うことができないのだ。
外圧は政治、経済、社会、文化そして宗教の分野で襲ってきている。学校はもはや聖域ではなく、吸い取り紙となっている。吸い取り紙についた染みは学校固有の矛盾の反映であるが、しかしそれは社会の染みでもある。結局のところ、社会的不平等は社会から学校のなかに場所を移し、また社会にむけて再生産されるのである。
したがって今日では、機会の平等は法律になっている。2005年6月2日に、作家であり社会学者でもあるAzouz Begag が、機会の平等担当の大臣に任命された。
政府はたしかに彼を表に立たせることはしなかった。ドゥ・ヴィルパン de Villepin氏がイニシアティブをとって成立させた、機会の平等についての法律は、不平等、とりわけ社会システムにおける不平等にたいする闘いに優先権を与えることをめざしたものである。
学校での危機をのりこえるために、機会の平等は守らなくてはならないのだろうか?Patrick Fauconnier にとってこの平等は、学校とまったく同じ意味で受け取られる場合のみ考えられるものである。
彼は「学校―精錬所」から「学校―苗床」への移行、すなわちもはやヒエラルキーを土台にして教育システムを考えるのではなく、おのおのが「置かれた場所で成功する」のを助けなければならないと断言する。
Jean-Paul Brighelli は、まずスローガンから抜け出して、ばか者を製造する機械を壊さなければならないという。François Dubet は、能力ヒエラルキーにもとづく機会の平等を実現する、システムの丸天井の留め金を壊さないように気をつけなければならないと語る。
しかしいかにしてそこに到達するのであろうか・・・
L'égalité des chances, c'est une expression. Elle apparaît pour la première fois dans un discours de Jean-Pierre Chevènement, alors ministre de l'éducation, le 7 février 1986. Depuis, tous ses successeurs reprennent la formule, l'école devant assurer l'égalité des chances pour tous les élèves.
L'égalité des chances, c'est aussi un principe. L'école républicaine, obligatoire et gratuite doit assurer l'égalité entre les citoyens. La France, comme le rappelle le sociologue François Dubet, est attachée à l'idée de justice. La tradition républicaine et anti-aristocratique repose sur le principe selon lequel la seule manière de produire des inégalités justes et acceptables, c'est de construire une compétition juste qui permettrait de dégager une hiérarchie sociale acceptable, s'opposant ainsi aux hiérarchies tenant à l'héritage et au passé.
Pour les père fondateurs de la République, l'école s'est substituée à l'Eglise dans sa capacité de transmettre des valeurs et des principes, dans sa capacité à former les citoyens. L'école, c'est la République et la République, c'est l'école.
Et puis les années 1960 ont marqué un tournant. Avant, le système scolaire répondait aux exigences de l'Etat républicain. Le modèle scolaire parvenait à redistribuer les connaissances pour tous ceux qui avaient accès au savoir. Après, la France a changé de registre. Tous les élèves, riches ou pauvres, sont allés dans la même école. Dans ce nouveau système, la règle de l'égalité des chances a voulu que tous les élèves munis de leur bâton de maréchal dans le cartable ont eu la possibilité de réussir. La compétition s'est démocratisée, l'école s'est "massifiée" en même temps que le système n'est plus parvenu à surmonter ses propres contradictions devenues sources d'inégalités. Certaines voix se sont élevées, comme celles des sociologues Pierre Bourdieu et Jean-Claude Passeron, pour montrer que l'école ne faisait que répéter les inégalités sociales. Pour eux, le système scolaire constituait le "meilleur allié du conservatisme social et politique" (Les Héritiers).
UN DEVOIR URGENT
Quarante ans après, les inégalités scolaires se sont accrues en France, à l'image des mutations économiques, facteurs d'inégalités sociales. De réforme en réforme, le système scolaire est devenu une institution en état grippal permanent. Le modèle républicain marche tellement à plein régime qu'il est en surchauffe permanente et ne peut donc plus faire face aux pressions extérieures – qu'elles soient politiques, économiques, sociales, culturelles, religieuses. L'école n'est plus un sanctuaire mais un buvard, un buvard dont les auréoles sont le reflet de ses propres contradictions mais aussi celles de la société. Au fond, les inégalités sociales se sont déplacées de la société dans l'école pour se reproduire dans la société.
Si bien qu'aujourd'hui, l'égalité des chances est devenue une loi. Le 2 juin 2005, Azouz Begag, écrivain et sociologue, est nommé ministre délégué à l'égalité des chances. Il n'est pas vraiment mis en avant par le gouvernement. C'est surtout à partir de novembre 2005, juste après la crise des banlieues, que l'égalité des chances se présente réellement comme une nécessité et devient en quelque sorte un devoir, un devoir urgent, celui de changer la société. La loi sur l'égalité des chances, dont M. de Villepin a pris l'initiative, veut donner une priorité au combat contre les inégalités, notamment dans le système scolaire.
Faut-il préserver l'égalité des chances pour surmonter la crise de l'école ? Pour Patrick Fauconnier, cette égalité n'est envisageable que si l'on revoit complètement le sens même de l'école. Il faudrait, affirme-t-il, passer de l'"école-raffinerie" à l'"école-pépinière", c'est-à-dire ne plus concevoir le système éducatif sur "une base hiérarchique", mais en aidant chacun "à réussir là où il est doué". Pour Jean-Paul Brighelli, il faut d'abord sortir des slogans et détruire la machine à fabriquer des crétins. Attention, dit François Dubet, à ne pas casser la clé de voûte du système qui est l'égalité méritocratique des chances. Mais comment en est-on arrivé là...