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訳は、多分、大方合っていると思います、、、。
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口は災いのもと、紛らわしい冗談は慎もう、、、。
2001年9月11日以来、ある種の言葉は、懲役刑のもとで、アメリカの空港当局の前では忌避されている。
フランク・ムレは、長いことトイレに留まりすぎと判断されたのに続いて皮肉を言ったために経験した、受難の20日間について語った。
不審に思ったアメリカン航空の女性乗務員が、トイレのドアをドンドンと叩いた。
彼は席に戻り、彼女に向かって声を上げた、「私のクソは爆発しない!」
女性乗務員はこう聞いたと証言する、「ああ、クソ!私がトイレに置いてきた爆弾は不発だった!」
このフランス人は、到着したニューヨークで、虚偽の爆破警告容疑で告訴された。
彼はリュケルス島の刑務所で、バカンスの最後の日々を過ごした。
フランク・ムレは、起訴事実を認めようとも、「異常な言動」の罰金595ドル(470ユーロ)を支払おうとも、地獄への墜落を止めることはできなかった。
乗客は、アメリカ当局の熱意に万全の対応をすべき責任はない。
昨年8月、51歳のエール・フランスの副操縦士フィリップ・リベールは、ニューヨークのJFK空港の管制塔での緊迫した会話の最中に、堂々と「私は靴の中に爆弾を入れている」と言った。
フライトは中止された。
フィリップ・リベールは「不適切な発言」のために逮捕され、そして解雇された。
判決はまだ下されていないが、この反応(reflexion)は11年間の服役に相当しかねない。
エール・フランスに関しては、規則は単純だ、「搭乗員は、完全にアメリカ当局の要請に服従せねばならない」と会社のスポークスマンが説明する。
フランス人は、厳重なアメリカ人看守の注意の独占権を有してはいない。
昨年1月、21才の英国の女子学生サマンサ・マーソンは、マイアミの保安課の人たちを笑わせるつもりで言った。
「ちょっと!私の鞄に気をつけてね。爆弾が3個入っているの!」
エラー。
「9.11以降、悪ふざけが通じる場所はなくなった」と、マイアミの空港警察のジョー・ウィッチは、BBCを通じて宣告した。
マーソン嬢は、保証金により釈放されるまでの3日間を拘置所で過ごし、15年間の懲役刑を課せられた。
結局、彼女の弁護士は、若い女性のために、簡単な弁解の手紙と、2001年9月11日の犠牲者基金用の1,000ドル(785ユーロ)の罰金と引き換えに、ロンドンへ戻る権利を得た。
しかしながら、保安担当の警官たちは寛容かもしれない。
たとえば、携えた鞄にナイフと「必殺銃」を至極当然のように入れていたあるアメリカ人女性は、1月24日、ニューヨークで、目をつけられることなくガーディアの空港へ向かう探知入口を通過した。
飛行中、その女性は禁止されている危険物を持ち込んだことに突然気づき、自主的にそれらを乗務員に引き渡した。
到着したデンバーでの尋問の後、彼女は直ちに釈放された。
「彼女を脅威とは見なせなかった」と、スピリット航空会社のスポークス・ウーマン、ローラ・ベネットが釈明した。
純真さは報いを受ける。
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http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3266,36-352219,0.html
En avion, on ne badine pas avec l'humour
LEMONDE.FR | 09.02.04 | 13h43 • MIS A JOUR LE 09.02.04 | 18h39
Dérapages verbaux, blagues douteuses... Depuis le 11 septembre 2001, certains mots sont à éviter devant les autorités aéroportuaires américaines, sous peine de prison.
Franck Moulet a déjà raconté ses vingt jours de calvaire pour avoir fait de l'ironie à la suite d'un passage aux toilettes jugé trop long : suspicieuse, une hôtesse d'American Airlines tambourine à la porte. Il regagne son siège et s'exclame à l'intention de l'hôtesse (sic) : "Ma merde n'explose pas !" Cette dernière jure avoir entendu "Oh merde ! La bombe que j'ai posée dans les toilettes n'a pas fonctionné !" Le Français est inculpé de fausse alerte à la bombe à son arrivée à New York. Il a passé la fin de ses vacances dans la prison de Rykers Island. Franck Moulet n'a pu interrompre sa descente aux enfers qu'en plaidant coupable et en s'acquittant d'une amende de 595 dollars (470 euros) pour "comportement anormal".
Les passagers ne sont pas les seuls à devoir apprendre à gérer le zèle des autorités américaines. En août dernier, Philippe Rivères, copilote d'Air France de 51 ans, s'est permis de dire "J'ai une bombe dans ma chaussure" au cours d'un échange verbal tendu au contrôle de l'aéroport JFK à New York. Le vol a été annulé. Philippe Rivères a été arrêté pour "commentaires inappropriés" puis libéré sous caution. Le jugement n'a pas encore eu lieu, mais cette réflexion pourrait valoir onze ans de prison au pilote français. Du côté d'Air France, la règle est simple : "Le personnel navigant doit se soumettre pleinement aux exigences des autorités américaines", explique un porte-parole de la compagnie.
Les Français n'ont pas le monopole de l'attention des cerbères américains. En janvier dernier, Samantha Marson, une étudiante britannique de 21 ans, comptait faire sourire les hommes du service de sécurité de Miami lorsqu'elle leur a lancé "Hé ! faite attention à mon sac, j'ai trois bombes dedans !" Erreur. "Il n'y pas de place pour ce genre de blague depuis le 11 septembre", a déclaré à la BBC Joe Wyche, de la police de l'aéroport de Miami. Mlle Marson a fait trois jours de prison avant d'être libérée sous caution, elle encourait une peine d'emprisonnement de quinze ans. Finalement, son avocat a obtenu le droit pour la jeune femme de rentrer à Londres contre une simple lettre d'excuses et une amende de 1 000 dollars (785 euros) pour le fonds des victimes du 11 septembre 2001.
Les agents chargés de la sécurité sont toutefois capables de mansuétude. Ainsi, une Américaine, qui très naturellement avait dans son sac à main un couteau et un "pistolet assommant", a franchi les portails de détection à l'aéroport de La Guardia, à New York, le 24 janvier, sans être inquiétée. En vol, la passagère a soudain réalisé qu'elle transportait des objets dangereux et interdits, et les a spontanément remis à l'équipage. Après un interrogatoire à son arrivée à Denver, elle a été relâchée aussitôt. "Nous ne l'avons jamais considérée comme une menace", a expliqué Laura Bennet, porte-parole de Spirit Airlines. La naïveté paie.
Eric Nunès