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(回答先: トルコ首相は目下、世界中の話題の主なり。諸君にも、一斉捜索願う電網検索なり。 投稿者 木村愛二 日時 2003 年 11 月 26 日 19:50:49)
検索で出てきました。
A TA TURQUIE Association Socio-Culturelle の記事です。
http://www.ataturquie.asso.fr/info_pf_031124_2.htm
以下がフィガロの原文です。
LA TURQUIE DANS LA PRESSE FRANCAISE
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Erdogan s'interroge sur le rôle d'al-Qaida dans les attentats
Le Figaro - 24/11/2003
Le premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a déclaré hier ne «pas être sûr à cent pour cent» de l'implication d'al-Qaida dans les attentats d'Istanbul. «Mais ce qui est certain, c'est que ces attentats ont un motif religieux», a-t-il ajouté.
Electron libre de l'islamisme radical à la turque, Abdurrahman Dilipak est navré. Le premier ministre Recep Tayyip Erdogan «n'a rien compris» aux attentats d'Istanbul. «Ce sont les Américains qui sont derrière ces attaques», estime Abdurrahman Dilipak, éditorialiste à ses heures du quotidien islamiste Varik, un journal qui titrait hier en manchette : «Que la CIA et le Mossad soient maudits !»
Intellectuel réputé autant pour ses démêlés judiciaires que pour ses analyses, il a déplié le dernier numéro de Varik sur le tapis de son salon. «Al-Qaida tout comme le Hezbollah turc et IBDA-C (mis en cause dans l'enquête sur les attaques, NDLR) sont infiltrés et organisés par les services secrets occidentaux et les services de renseignement turcs», assure-t-il.
Abdurrahman Dilipak n'est pas le seul à agiter le chiffon rouge du Mossad après les vagues de bombes roulantes lancées contre les synagogues et les intérêts britanniques de la métropole du Bosphore (53 morts). De la droite islamiste à l'extrême gauche, la thèse d'une conspiration prospère. Elle s'étale sur les banderoles des milliers de manifestants descendus samedi dans la rue pour dénoncer l'«impérialisme» yankee, se propage dans les médias et revient dans les cafés. Invités obligés des débats télévisés, des «experts» locaux en terrorisme international lui donnent une apparente consistance. «En une semaine, j'ai accordé une bonne centaine d'inter-views», prévient Faik Bulut, spécialiste reconnu de la théorie du complot. Pour lui tout est clair : «Al-Qaida a commis des attaques manipulées par le Mossad et la CIA. Les attentats visent à rapprocher la Turquie du front global contre le terrorisme. Il s'agit d'empêcher le pays de rechercher d'autres alliances que celles avec les Etats-Unis et Israël et de modifier sa priorité qui était jusque-là d'empêcher la création d'un Etat kurde...» Des preuves ? Il convient ne pas en avoir. Des pistes ? Faik Bulut pointe notamment du doigt les... Kosovars de l'UCK, des «terroristes formés par les Américains», avant d'admettre qu'il avance des «hypothèses».
L'islamiste et l'expert n'ont pourtant pas beaucoup de mal à convaincre une partie de l'opinion. Les adeptes de la doctrine du complot s'adossent habilement sur les réticences à accepter que l'horreur surgisse soudainement du cercle national ou de la communauté musulmane. «Des Turcs n'ont pas pu faire ça», pouvait-on entendre dimanche dernier près des synagogues de Neve Shalom et de Beth Israël. «Ça ne peut pas être des musulmans», affirmaient ce week-end, dans le quartier de Galatasaray, les riverains du consulat de Grande Bretagne.
D'une grande retenue dans ses interventions, le premier ministre, Recep Tayyip Erdogan, n'apporte guère de réponse au malaise. Le chef du gouvernement conservateur issu des rangs du Parti de la justice et du développement (AKP) qualifie de «honte» le fait que les quatre kamikazes auteurs des attaques à la voiture piégée étaient turcs. «Ce sont des gens qui ont des liens avec l'étranger», précise-t-il. Et d'ajouter : «Nous condamnons le terrorisme d'où qu'il vienne, quelles que soient sa religion ou son idéologie et j'affirme que le terrorisme ne trouvera pas un foyer dans ce pays.»
Une déclaration jugée trop frileuse par le camp laïc comme par les islamistes radicaux. «Il n'a pas prononcé une fois le mot islamique pour qualifier le terrorisme», constate un professeur d'université. «C'est insuffisant», persifle Abdurahman Dilipak. «Erdogan est un islamiste domestiqué. Il est là pour jouer un rôle correspondant aux normes occidentales. L'AKP est allé au pouvoir en étant convaincu qu'il devait s'entendre avec l'armée, même s'il y a incompatibilité entre l'équipe dirigeante et les militaires», résume-t-il.
Reste que l'offensive terroriste n'a pas eu de conséquence immédiate sur les équilibres entre l'armée et le gouvernement. Réuni vendredi soir, le Conseil de sécurité national (MGK), dont les avis sont sans appel, s'est contenté de déplorer une carence dans la coordination du renseignement antiterroriste. La réforme de cet organisme dominé par les militaires devrait se poursuivre avec un rôle accru des civils. Samedi, aucune fausse note n'est venue diviser les généraux et les ministres qui assistaient aux obsèques de deux policiers victimes des kamikazes.
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